jeudi 31 mars 2011

Une nouvelle série web

C’est un phénomène qui commence vraiment à faire mouche. Il y a des ratées bien sûr, mais aussi de beaux succès qui nous révèlent des artistes talentueux malgré leur presque anonymat.

Aujourd’hui, j’aimerais vous inviter à placer Le stage de Kassandra parmi vos favoris. Une toute nouvelle série web dont les deux premiers épisodes furent mis en ligne cette semaine. En vedette : Isabelle, la fille de Zoreilles, ma copine blogueuse d’Abitibi.

La jeune comédienne (aussi chanteuse) est surprenante de vérité dans ce rôle de jeune stagiaire dans un bureau où elle fait formidablement chier son entourage par son innocence et son je-m’en-foutisme assumé. Vous la détesterez, j’en suis assuré. Je parle du personnage bien sûr !

Réalisé à Rouyn par des artistes locaux, vous aurez, en prime, une brève apparition de Zoreilles à la toute fin du deuxième épisode : c’est la madame blonde qui donne les trois dernières répliques avec ce regard austère. Du bonbon quand on connaît la vraie nature chaleureuse de la blogueuse.

Par la suite, les 8 autres épisodes seront diffusés tous les mardis. Bons visionnements. Vous ne le regretterez pas, parole de blogueur … pour ce que ça vaut … :-)

mercredi 30 mars 2011

Une jasette incroyable !

Bouche bée j'étais à voir ces jumeaux placoter. Paraît que ça roule fort sur le web. Pour ma part, je suis tombé dessus sur le blogue de La Clique du Plateau. Une vraie communication, vous saurez me le dire.

C'est drette ICI.

Un loustic a suggéré qu'il s'agissait de Stéphane Laporte et Julie Snyder en train d'élaborer une prochaine émission pour TVA. Que le monde est méchant !

Hé que chu donc commère !

Chanson d'un montréalais ...

Je l'ai entendue hier soir très tard durant la dernière émission de l'année de Studio 12. Quand je considère toute la carrière de l'artiste, c'est cette chanson que j'aime le mieux. Elle reflète vraiment la montréalité de l'époque et ... aussi celle d'aujourd'hui je pense. L'émission est disponible sur Tou.tv juste ICI et la toune commence dans la 23ième minute.

Les paroles sont de monsieur Incognito lui-même, Réjean Ducharme, la musique est celle d'un super mélodiste qu'on appelait Garou et le chanteur, ben c'est Robert Charlebois. Voici les paroles sublimes de cet ode à l'urbanité de Montréal.

Fais-toi z'en pas

Prendre un café ébouriffé
Dans un matin de souterrain
Ne rien vouloir et tout toffer
Fais-toi z'en pas tout le monde fait ça

Regarder un peu à côté
Dans le miroir pour ne pas se voir
Ne pas aimer ce qu'on a l'air
Se faire la barbe à quoi ça sert
Fais-toi z'en pas tout le monde fait ça

Ouvrir la porte et puis sortir
Pis avoir envie de revenir
De se coucher pis de dormir
Parce qui fait trop beau soleil
Ne plus savoir pour où partir
Fais-toi z'en pas tout le monde fait ça

Marcher tout seul sur le trottoir
Rencontrer des gens solitaires
Aimer mieux regarder par terre
Les sacs de chips écrapoutis

Les paquets vides de cigarettes
Se parler tout seul se dire hostie
Se dire yé temps que ça arrête
Tout le monde fait ça fais-toi z'en pas

Prendre le métro descendre à Peel
Parce qu'il faut débarquer quelque part
Entrer partout pour resortir
Parce que partout c'est plate à mort

Prendre un café à pharmacie
Au coin de Ste-Catherine et Guy
Laisser un tip et dire merci
Fais-toi z'en pas tout le monde fait ça

Avoir voulu changer de vie
S'endormir avec l'ennui
Après avoir perdu son temps
Personne a pu faire autrement

Mais c'est pas si important que ça
Fais-toi z'en pas tout le monde fait ça
Fais-toi z'en pas tout le monde fait ça


lundi 28 mars 2011

Curieux le pigeon ce matin !


Photo prise bien assis devant mon ordi ce matin ...

Mise en garde




Nous ne sommes que poussières ...

Attention au plumeau !


- André Sauvé

vendredi 25 mars 2011

Tentative de joke ...

Ça remonte très loin dans ma mémoire. Ce sont les Cyniques, les ancêtres de tous les humoristes du Québec, qui l'avaient placée sur un de leurs microsillons. Ça allait comme suit :

Le vrai nom de Dominique Michel, c'est Aimée Sylvestre.

Le vrai nom de Michel Louvain, c'est Michel Poulain.

Le vrai nom de la comédienne Rita Bibeau c'est ... Rita Bibeau.

Me souviens l'avoir trouvée vraiment tordante. J'avais 12 ans ou quelque chose du genre.

S'cusez-la !

mercredi 23 mars 2011

Avis aux abonnés de Bell

Il y a quelques heures, je recevais ce courriel de mon ami Marc :
As-tu reçu une enveloppe de Bell cette semaine sur laquelle il est écrit: «Renseignements importants au sujet de votre compte»? Je pensais y trouver une autre de leurs satanées pubs pour l'accès internet, la télé HD, etc... Bref, ça aurait pu prendre le bord de la déchiqueteuse avant que je l'ouvre. Et c'est probablement ce
que Bell souhaitait. Mais j'ai ouvert l'enveloppe: un beau chèque de $67.41 suite à une décision du CRTC ou quelque chose du genre. Comme on a trois lignes téléphoniques avec Bell ici, on a reçu trois enveloppes et donc trois chèques du même montant. Pas pire!

Bonne chance! ;-)
Alors, si vous êtes abonnés de Bell, ne jetez pas automatiquement votre prochaine lettre au panier. Pour ma part, je suis avec Vidéotron depuis plusieurs années.   :-(

mardi 22 mars 2011

Le festival des promesses ...

… ou le carnaval des menteries. Au choix. C’est ce qui nous attend, nous, fiers canadiens, pour les 40 prochains jours. Compte tenu des tendances actuelles qui ne devraient pas trop changer d’ici le jour J, je nous souhaite d’éviter le pire : un gouvernement Harper majoritaire, avec peu ou pas de députés québécois dans l’équipe au pouvoir. C’est malheureusement le scénario le plus plausible qu’annoncent les récents sondages. Le réactionnaire Reform Party déguisé en Conservateur va guider et gérer le Canada avec une opposition minoritaire (et donc moins efficace et plus facile à contourner ou ignorer) divisée en trois groupes aux objectifs nullement convergents

Et ici, on est comme pognés avec le Bloc. Mettons que le NPD touche notre fibre sociale-démocrate mais on sait déjà que Thomas Mulcair sera le seul élu.

Le bonhomme Ignatief et ses candidats encore éclaboussés et tachés par les scandales de l’ère Chrétien sont handicapés au départ et n’ont pas su rehausser leur programme avec des propositions un tant soit peu emballantes ou intéressantes. On ronfle presque en écoutant leur supposé chef intello.

Mettons que, intelligemment ou stratégiquement, on mettrait au rancart l’idée du pays que René Lévesque nous a fait miroiter. Mettons. Supposition. On fait quoi avec ce scrutin ? Comment on vote pour améliorer ce Canada avec le souci d’améliorer les choses pour tous, d’un océan à l’autre ?

Pas de visionnaire pour nous emballer. Pas de leader avec charisme. Pas de projet mobilisateur. Le pouvoir économique et le fric font désormais foi de tout. Je crois que le seul argument qui pourrait solidariser l’ensemble des canadiens se produirait si les américains devenaient trop menaçants pour notre intégrité territoriale et tout ce qui en découle, genre combler leurs futurs besoins en eau douce (ne pas rigoler ici, c'est sérieux). Et encore … pas sûr …

Fa que, ça termine mon élucubration. En attendant, nous allons voter en tirant la couverte sur notre bord comme le feront les autres provinces. Quatre années avec Harper majoritaire. La démocratie va en prendre un bon coup. À n’en même pas douter. J’en suis quasiment à m’ennuyer du papa de Justin Trudeau. Moi qui l’ai tellement détesté.

S'cusez-là !

lundi 21 mars 2011

Compter les votes ...

Dimanche dernier, les haitiens ont voté pour se trouver un nouveau président.

Ils connaîtront le vainqueur ... le 16 avril.

Comptent-ils les votes avec ... un boulier ?

Ici, au Québec, les bureaux de votation ferment à 20 heures et le vainqueur est connu vers 22 heures.

De kessé qui se passe au pays de Duvalier ?

Quelqu'un parmi vous connaît la réponse ?

Hey ! Vingt-six jours pour compter les votes !

Quoique ... ça donne le temps de falsifier les résultats ...

dimanche 20 mars 2011

Faut que je vous raconte ...

Hier soir, avant d’aller rejoindre mes chums pour le combat de Lucian Bute en fin de soirée, je suis allé dans une autre belle réunion pour célébrer le retour de Chantal à la direction générale du Resto-Plateau, un organisme social majeur dans notre Montréal. Buffet cool et plein d’ami(e)s heureux du retour de la dame aux commandes de l’organisme qu’elle avait mis sur pied au siècle dernier.

Ça se passait chez Pierre, genre Fullum et de Rouen dans l’est de la ville. J’arrive un peu avant 18 heures pour constater que je suis … le premier arrivé. Nadège arrive 10 minutes plus tard et Pierre me donne un $20 en me demandant d’aller chercher de la bière au dépanneur du coin.

J’enfie mon manteau et je me dirige vers le dépanneur, genre une centaine de mètres à marcher. J’entre et j’aperçois le gars derrière le comptoir. Un chinois, jeune et au début de la vingtaine. Grand, peau de bébé et lunettes qui lui donne un air intello.

Je prévois ajouter de ma poche quelques dollars au billet de $20 de Pierre. Pour évaluer la chose, je demande au jeune homme :

- C’est combien une caisse de douze Molson Dry ?

- We.. wou … what ? qu’il me répond

- Une caisse de 12 Molson, c’est combien ?

- Heu …

- Cou donc, tu ne parles pas français ?

- Petit peu …

- You don’t speak french in Montreal ? que je lui demande.

-

- Well, OK ! So what’s the price for twelve Molson Dry ?

- I don’t know !

- How come you don’t know ? You work here, don’t you ?

- Well sir, you go to the frig, you bring back what you want, then I scan it and I tell you the price.

Là, je suis assommé. À court de mots ou presque. Je me dirige vers le frigo en lui disant à voix haute

- I never met such an idiot person in a dépanneur in all my life

Pas de réplique. Je reviens au comptoir avec une douze et je lui demande :

- Tell me the price without empty bottles (je n’ai pas de bouteilles vides)

La face du gars change. Il a l’air de paniquer et me demande ;

- You want the price without bottles ? You want to bring the beer with you in liquid ?

Je ne croyais pas ce qui m’arrivait. On a beau penser à un piège genre Caméra Cachée, mais non ! Je transige avec un gars sérieux et complètement gaga. Pas envie de lui faire comprendre a, b ou c. Je perdrais mon temps. J’ai déposé les dollars, il m’a remis le change et je suis sorti du commerce en secouant la tête.

Évidemment, j’ai raconté l’anecdote à quelques reprises dans la soirée. Et je l’ai re-racontée plus tard aux potes de la soirée de boxe. Hilarité bien sûr. Et je termine mon méméring avec vous autres …

Post-scriptum : je n'ai rien inventé ni exagéré dans cette petite anecdote innocente ...

samedi 19 mars 2011

Ce soir ...

Allez Lucian,

Fais-moi plaisir

Gèle-le !

Ajout :

Merci Lucian !




jeudi 17 mars 2011

Qui est le plus alcolo ?

Un court texte dans la presse d'hier nous dit en manchette :

Les américains deviennent les plus grands buveurs de vin au monde.

Manchette surprenante. Lisons le texte qui suit :

Les Américains ont dépassé les Français pour devenir les + gros buveurs de vin en volume au monde, selon une étude publiée le 15 mars.

D'après une étude publiée par les consultants Gomberg, Fredrikson & Associates et commandée par le Wine Institute (qui représente des producteurs de vin californiens), les États-Unis ont produit ou importé 330 millions de caisses de vin en 2009, un chiffre record.

Cela se traduit par des chiffres de vente atteignant les 30 milliards de dollars, soit une augmentation en glissement annuel de 4%. Par comparaison, la France a produit ou importé 321 millions de caisses de vin en 2010.

La consommation de vin par habitant reste cependant plus élevée en France qu'aux États-Unis.

Et comment !

330 millions de caisses aux USA versus 321 millions de caisses en France.

Population ? 308 millions aux USA et 65 millions en France.

Mettons que ... les français ont le coude plus solide. Au Québec aussi d'ailleurs, j'en suis certain.




mardi 15 mars 2011

James est parti ...

… ce matin dans le Sud avec ses parents. Dans le Sud mais un Sud original. Plutôt qu’un « tout compris » au Mexique, à Cuba ou en République Dominicaine (ce qu’il connaît déjà le p’tit vlimeux), il séjournera deux semaines en … Équateur. Papa et maman s’en vont visiter un couple d’amis qui y vivent depuis quelques années. Un voyage plus exotique si on veut. La plage certes, mais aussi le hamac pour dormir, les bibittes bizarres et la jungle juste à côté. On oublie le turquoise de la piscine et le personnel de l’hôtel, mettons.

Même pas cinq années sur le globe et un carnet de voyages quasiment plus fourni que son grand-père. Go James Go !

dimanche 13 mars 2011

De la très grande classe

Denis Villeneuve a été de nombreuses fois récipiendaire de prix (Juno ou Jutra) pour son film Incendies. Même une nomination aux prestigieux Oscars. Tantôt, il a reçu le Jutra du meilleur réalisateur pour (encore) son film Incendies.

Dans ses remerciements rapides, il a félicité les autres nominés puis, à ma grande surprise et ma grande joie, il a déclaré qu'il aurait remis ce prix à Robin Aubert pour son film À l'origine d'un cri. J'étais totalement bouche bée ... puis admiratif de constater ce bel altruisme de ce grand cinéaste. BRAVO à Denis, mais aussi à Robin qui n'était même pas nommé dans les finalistes.

Tsunami d'images japonaises

Depuis vendredi, nous sommes littéralement inondés (permettez l'allusion) d'images et de vidéos sur le drame que vivent les japonais.

Avez-vous remarqué que la plupart de leurs automobiles sont ... blanches ? Très peu de couleurs sur les véhicules. Blanc de blanc.

Et la belle Myriam qui se demande s'il y aura pénurie de ... sushis au Québec ...

Et quelqu'un pourrait m'expliquer pourquoi on dit Japon en français et Japan en anglais ?

jeudi 10 mars 2011

C'est pas KÈ, c'est KA ...

Benoît Brunet est le co-commentateur (analyste) des matches du Canadiens sur RDS avec Pierre Houde. Je pense qu'il en est à sa troisième année et il est fortement critiqué en raison de son manque de vocabulaire, ses répétitions de clichés et son manque de pertinence. Les experts comme les amateurs ordinaires ne sont vraiment pas entichés de ses performances. Depuis quelques années, je ne regarde que rarement les matches à la télé, mais j'ai quand même remarqué les carences au micro de cet ancien joueur des Habs.

Mais ce qui m'agace les plus, c'est quand il nomme le gardien des Canadiens, Carey Price. Et dans un match, on nomme souvent le gardien dans la description du match ou dans les commentaires. Le gars se nomme Carey Price, d'accord ? Mais le sieur Brunet prononce Kerry Price. Fatiguant. Énervant. La première syllabe du prénom mon cher Benoît, c'est KA pas KÈ.

Voilà ma petite montée de lait après ce match que les Habs viennent de perdre 4 à 1 avec Jaroslav Halak devant le filet des Blues. M'est avis que le slave dormira bien ce soir ...

Franco ... folies

C'est une langue belle, chantait Yves Duteil. Voici quelques strophes étranges que m'a transmises un lecteur dans un français impeccable :

Les poules du couvent couvent.

Cet homme est fier. Peut-on s'y fier ?

Ces dames se parent de fleurs pour leurs parents.

Nos intentions c'est que nous intentions un procès.

Ils négligent leurs devoirs mais moi je suis moins négligent.

Ces cuisiniers excellent à composer cet excellent repas.

Les poissons affluent d'un affluent de la rivière.

Je suis content qu'ils nous content ces histoires.


Pas facile d'être francophone parfois.


Merci Jean

mardi 8 mars 2011

L'anglais intensif en sixième

Un peu avant la récente tempête, le gouvernement de Sir John James Charest a prévu une loi qui préconise l'enseignement de l'anglais intensif pour la moitié de la sixième année scolaire de nos enfants.

Bon, au départ, je ne suis pas contre l'apprentissage de l'anglais pour les enfants québécois. Connaître les bases de cette langue est un plus et donne accès à plus d'informations et de culture. Je pense sincèrement que la connaissance de l'anglais peut vraiment aider quelqu'un dans la vie.

Mais avant de dépenser ces millions de $ et engager des centaines de profs pour fournir les écoles de la province, ne croyez vous pas qu'il eut été plus "intelligent" de s'assurer que les enfants en question puissent maîtriser ... la langue française ? Simplement leur enseigner correctement et efficacement comment écrire le français, comment utiliser les mots pour construire des phrases qui se tiennent et comment améliorer leur vocabulaire.

Quand on est rendu à assouplir la correction des tests de français pour l'admission à l'université ...

Vous savez que ... j'ai raison, hein ?

lundi 7 mars 2011

James à la KABANASUK

Bien sûr, la sucrée tire sur la neige ...
Tasse-toué pôpa, c'est moi qui chauffe !
Avec môman qui surveille la chevauchée ...
.....................

Ça se passait à Sainte-Anne-des-Plaines dans Lanaudière. La plus grosse "cabane" qu'il m'ait été donné de fréquenter. Une serveuse m'a confié que les journées "record", pas moins de 10,000 personnes sont servies et s'empiffrent de soupe aux pois, saucisses, binnes, omelettes, jambon, crêpes et tartes aux sucres. Impressionnant d'efficacité mais, avouons-le, impersonnel. Mais c'est pas grave. Dans une salle de 500 personnes, quand vous êtes attablés avec deux douzaines de Brisebois, les autres, vous ne les voyez même pas ...

Et puis, il y a tous ces manèges extérieurs pour affoler les enfants. Malgré son expérience antérieure chez Disney, James était su'l piton et ... pas facile à suivre !

samedi 5 mars 2011

Difficile ...

... d'être plus sympathique que Claude Legault

vendredi 4 mars 2011

Il y a exactement 40 ans

Le 4 mars 1971, c'était la tempête du siècle. Une folie de la nature incroyable. J'étais jeune et nouvellement installé à Montréal. Et ... non ... je ne fais pas une nouvelle crise d'Alzheimer : je sais que je vous ai déjà parlé de ma bravoure d'alors. Mais pour ceux et celles qui n'ont pas lu cette épopée du blogueur, je vous invite à cliquer ICI. J'étais jeune et beau ... disait-on. Même Zed avait apprécié mon récit. C'est ben pour dire ...

mercredi 2 mars 2011

Ô mes aïeux !

Il y a quelques années, je recevais un document détaillant les travaux de recherche de mon cousin Jean-Marie sur les origines des DANIS en Amérique.

Un récit généalogique magnifiquement écrit qui se déploie au fil des années sur pas moins de 10 générations. Je vous souhaite à tous une telle expérience de lecture, transcendée par l’émotion que génère une histoire qui explique votre présence sur ce coin du globe.

Le 20 juillet 1653, Honoré Danis de Mont-Louis-sur-Loire, recruté par Paul Chomedey de Maisonneuve (mais oui!), s’embarque pour la Nouvelle-France.

Je note parmi les passagers une certaine Marguerite Bourgeoys « …qui doit ouvrir une école pour les enfants des habitants de Ville-Marie ». Les passagers arriveront à destination le 16 novembre, après que le navire se soit éperonné près de Québec, suite à une fausse manœuvre.

Ce cher Honoré, un maître-charpentier et charron (fabricant de charettes) ne l’a pas eue facile.

Marie Bédard, sa première épouse, fut «prise en sa maison», écrit le curé du temps, ce qui signifie violée et tuée chez elle par deux Iroquois. L’acte notarié de l’époque dresse ainsi l’inventaire de ses biens : une jupe de serge de poitou rouge, une chemisette de bazin blanche avec une camisole de serge grise, un tablier de toile fine, une camisole de ratine commune, un méchant(?) matelas de poil et un mortezier(?) ». On ne roulait pas sur l’or !

Honoré reçut néanmoins une terre de Maisonneuve. Et quelle terre! Voisin de celui de Marguerite Bourgeoys, le domaine faisait 2 arpents frontaux par 14 arpents de profondeur.

Aujourd’hui, ce terrain me rendrait automatiquement multimillionaire. Imaginez une bande de terrain entre les rues Chatham et Canning (elles-mêmes entre Guy et Atwater) qui s’étire du boulevard René-Lévesque à la rue Notre-Dame près de la Pointe-Saint-Charles. Pourrai-je un jour faire mon petit autochtone et réclamer «la terre de mes ancêtres» ?

Mon premier ancêtre mourut avec une immense peine dans l’âme. Le mardi 12 juillet 1689, sa fille Jeanne fut violée et assassinée par un jeune iroquois ivre répondant au nom de Teagaragero. Celui-ci fut reconnu coupable par un tribunal mais on le libéra le 4 août, le chef de la tribu iroquoise l’exigeant « sinon, nous nous joindrons aux ennemis des Français ». L’équilibre émotif de l’ancêtre chavira. Effaré, désemparé, on le vit errer dans la ville en s’écriant : «on n’a pas fait justice, Dieu le sait!». En lisant cette parcelle d’histoire, ma cote d’amour pour les Iroquois ne s’est point accrue. Quand on sait que les Iroquois étaient des Mohawks ... qui eux aussi furent massacrés et dépossédés. Je sais, je sais...

Je ne vous ennuierai pas en ramenant l'histoire jusqu’à aujourd’hui. Après tout, il s'agit de MES ancêtres. Je vais quand même ouvrir une dernière parenthèse sur la sixième génération, celle de Pierre Danis et ses cinq fils : Joseph, Moïse, François, Élie et Cyprien. Leurs noms figurent dans un livre du Musée de St-Denis-sur-le-Richelieu parmi quelques 2000 personnes reconnues et authentifiées comme Patriotes.

Vivant dans la région de St-Jérôme, Ste-Scholastique et St-Eustache, ils prirent une part active à la révolution de 1837. Après la reddition, leurs propriétés dévastées, certains d’entre eux furent contraints de se retirer aux États-Unis pour ne revenir que plusieurs années plus tard.

Bien fier de vous avoir présenté quelques-uns de mes ancêtres.